Les effets de filtre, à la guitare, n’ont pas pour vocation d’être utilisés uniquement pour faire fumer son ampli … En effet, ils ont pour tâche d’accentuer, ou de diminuer, voire carrément supprimer, certaines fréquences aux dépends, ou au profit d’autres, ce qui a pour conséquence directe une modification sensible du signal original sorti de votre guitare, et donc du son qui sortira de votre ampli.
Un des premiers guitaristes à user et abuser de ce type d’effet fût le seul et unique Jimi Hendrix, avec la fameuse pédale wahwah.
Dans cette famille d’effets de guitare, on trouve essentiellement deux membres : l’EQ et la Wahwah.
Voyons un peu ce dont il s’agit :
L’effet EQ – ou equalizer, ou égaliseur – est l’effet de réglage de fréquences le plus précis qui soit.
Il se décompose en deux variétés :
Appelé aussi égaliseur graphique, il permet de régler tout simplement le volume de chaque bande de fréquences.
Exemple avec la pédale BOSS GE-7 ; une entrée jack, une sortie, et les réglages des plages, ainsi qu’un volume « master ».
L’utilisation de ce genre d’effet demande un peu de patience, et de finesse. C’est un accessoire utilisé en général par des guitaristes déjà confirmés, en quête d’un son aussi fin et précis que possible. Un peu plus de grave par ici, moins de médiums par-là, et pas trop d’aigus pour les oreilles...
Moins répandu, il permet le réglage d’une seule plage de fréquences, en en variant l’amplitude.
Contrairement à l'égaliseur graphique, l'égaliseur paramétrique permet de paramétrer les bandes en question, en spécifiant d'une part une fréquence médiane et de l'autre une largeur de bande.
Rassurez-vous, le fait d’enclencher l’effet de la pédale wahwah ne fera pas hurler les chiens. Elle tient son nom de l’effet qu’elle procure sur le son : celui d’une voix humaine qui prononcerait « ouah-ouah » de plusieurs façon différentes.
A noter : on parle d’effet wah d’abord pour les instruments à vent, tels la trompette, que l’on rencontre présenté sous forme de sourdine, pour boucher et déboucher le pavillon de l’instrument. On dit également de la wahwah que c’est une pédale d’expression (comme la pédale de volume, par exemple).
On trouve de l’effet wah dans les musiques jazz-rock, funk, soul, ainsi qu’Heavy Metal, il se popularise dans la fin des années 60, et pendant les années 70, pour devenir un des éléments maîtres du pédalier du guitariste.
La pédale est donc munie d’un filtre. Sa fréquence de coupure se compose d’un pic de résonnance élevé, que l’on modifie ensuite, avec le pied, grâce à la crémaillère présente sous la pédale.
C’est donc ainsi que l’on génère le son si caractéristique de la pédale wah-wah...
Le modèle le plus célèbre de tous est la pédale Wahwah Cry Baby de Dunlop.
Rendue fameuse grâce aux utilisations intensives de Jimi Hendrix, on la rencontre énormément et souvent chez des guitaristes tels que Kirk Hammett, ou des bassistes tels que feu Cliff Burton.
Cet effet est une variante de la pédale citée ci-dessus.
Elle a pour différence essentielle le fait de ne pas être contrôlée au pied, mais de se déclencher à l’attaque des notes. Pratique, surtout si on a les chevilles qui enflent, on la rencontre essentiellement dans la Funk et le Disco.
Source: Hguitare.
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